Je ne résiste pas à l’envie de retranscrire des cours d’école donné par l’instituteur Bouchat, datant de +/- 1936 et qui appartenaient à mon oncle Edmond Rixhon. Vous allez le voir, ces cours sont, avec le recul, assez intéressants et/ou amusants.
POPULATION :
Densité : maisons : 250 habitants : 1500
Habitations : grandes fermes : Harzé : valeur : 2.250.000 francs. - Piromboeuf - Paradis.
petites fermes : Polet - Godet : valeur : 100.000 francs.
maison du forgeron : Mr.A.Cornet : 40.000 francs
maison du menuisier : Mr.A.Lardinois : 70.000 francs.
cafés : Mr.J.Jacquemin - Mr.H.Goffinet.
boulangerie : Mr.Dachouffe.
boutiques : Mme.Flohimont - Melle.Maréchal - Mr.Goffinet - Mr.Kleiner - Mr.Meurice - Mr.Dachouffe.
Toutes ces maisons sont construites en calcaire, il n’y a que 2 ou 3 maisons de construction récente qui sont construites en briques. Les pierres calcaires proviennent de la carrière dite " carrière Farine " située sur la route d’Aywaille ou d’une petite carrière située sur la route du Luhan ou encore de la carrière " du vieux Mayeur " située au Pré au fourneau.
Habitants : Patron de la paroisse : Saint Jacques Le Majeur - fête le 25 juillet d’où la fête paroissiale le dimanche qui suit le 25 juillet.
Mr. le curé : l’abbé Capitaine.
les instituteurs : Mr.Bouchat - Mr.Philippin - Mr.Beugnier.
l’institutrice : Melle.Bodson.
fermiers : Quoibion - Grodent - Gabriel - Polet - Godet.
journaliers : M.Deleuze - J.Deleuze - J.Squelin - L.Godinas - E.Cornet - L.Squelin.
ouvriers : D.Deleuze - H.Squelin - J.Jacquemin - A.Renard - E.Farine - A.Squelin : carrière Grand’Heid à Aywaille.
F.Deleuze - O.Cornet - C.Cornet : Falize (carrière de Remouchamps).
G.Goffinet - D.Cornet : P.T.T.
étrangers : l’été, beaucoup de touristes.
LE CONSEIL COMMUNAL :
Bourgmestre : Joseph Lesenfants.
Echevins : Emile Rixhon - Jean Gabriel - Maurille Simon - Jean Bonmariage - Arthur Scholsem - Emile Farine - Hubert Pirotton - Paul Godet.
COMMERCE :
Vente du lait : à Mr.l’instituteur - à Mr.le curé - aux particuliers - aux touristes.
du beurre et des oeufs : aux marchands : Mr.Kleiner - Mr.Polet. et aux particuliers.
des porcs : aux marchands : Mr.Adam - Mr.Dubois. et aux bouchers : Mr.Rixhon - Mr.Hardenne.
des veaux : à la foire d’Aywaille , le samedi.
des vaches : aux marchands : Mr.Rixhon - Mr.Prince - Mr.Colette.
des chevaux : aux marchands.
Bien des métiers ne sont plus ce qu'ils étaient à l'origine, et qui leur a valu les noms sous lesquels nous continuons à les désigner aujourd'hui, plusieurs siècles après. Pourtant tous ces noms étaient initialement limpides, au point qu'il suffit de bien les observer, de bien les écouter, pour les laisser nous raconter l'histoire de ces professions :
Le cordouanier, avant d'être le fabricant et le réparateur de chaussures était à l'origine l'artisan travaillant le cuir de Cordoue. L' espicier avait le quasi-monopole des rares et chères épices. Si le pain était cuit au four banal sous le contrôle du fournier, le boulanger n'apparaîtra que plus tard et devrait son nom au fait que ses premiers pains auraient eu la forme d'une boule. Parce qu'il saignait et abattait les bêtes, celui qui vendait de la viande a d'abord été appelé saigner ou massacrier, ou encore, d'après un mot latin, maiselier ou mazelier. Ce n'est que plus tard, et parce qu'il ne vendait quasiment pas de viande de bœuf, de mouton, de porc et de cheval, mais débitait essentiellement des rôtis et gigots de chèvre ou de bouc, qu'on l'appellera un boucher. Le saucissier, dont le nom était formé sur le mot "sault" (le sel), produisait à l'origine des salaisons, et, alors qu'on l'avait parfois appelé baconnier parce qu'il vendait notre lard et le bacon anglais. Le chaircuitier ne pouvait quand à lui vendre que ... de la chair cuite ! C'était le temps où les huissiers fabriquaient les "huis", autrement dit les portes (penser à nos "huis-clos", toutes portes fermées), où les parementiers produisaient des parements (de vêtements), où les droguistes vendaient des drogues, comme plus tard, les quincailliers vendront des objets "clinquants" ou "cliquant", c'est-à-dire faisant du bruit, et les patenôtriers des chapelets, permettant de réciter des Pater noster...(Jean-Louis BEAUCARNOT - Qui étaient nos ancêtres ? - éditions JC Lattès).
Pour aller à la foire d’Aywaille,chaque samedi : distance 5 km -temps à pied : 1 h - à vélo : 20 ’ - en autobus : 10 ’ coût : 4 francs.
Achat : à la ville : robes - manteaux - costumes.
à la foire : légumes - bonbons - confections.
à la boutique : épices - denrées coloniales - mercerie - aunage - pain etc.
aux colporteurs : pacotille.
CLIMAT :
Endroits ensoleillés,exposés au vent ou à la pluie : Betnay - Priestet - Luhan - Havelange - Heid - Thier du Pouhon - campagne d’Awan - Heid Coppin.
Endroits à l’ombre, abrités du vent et de la pluie : Pré au fourneau - Pouhon - Trou de Bosson - vallée des ruisseaux.
Pluie, remarque : toutes les maisons situées du côté gauche de la grand’route,étant tournées vers l’ouest ont leur façade battue par la pluie de sorte que ces maisons bâties en calcaire sont toujours propres et blanches. Les maisons situées à droite, au contraire, présentent des façades grises et patinées.
LES EAUX :
Sources : source des ruisseaux dans les bois de Warmonfosse , Heid Coppin , Fagnes de Fy , de Berleur.
source du pré à la chambre qui alimente l’abreuvoir du lieu dit " au parc ".
source minérale gazeuse et ferrugineuse du Pouhon.
source de l’Ermiterie qui alimente le village en eau potable.
fontaines à Fy - au moulin - à Priestet - à Paradis - au tilleul - au bois de Piromboeuf.
Ruisseaux : le ruisseau du moulin qui prend sa source dans le bois de Warmonfosse et dans lequel viennent se jeter les ruisseaux de Fy et de Houssonloge. Il se jette dans l’Amblève à Aywaille.
le ruisseau du Pouhon est formé par la réunion du ruisseau du pré Coppin et du ruisseau de Paradis. A Pouhon il reçoit le ruisseau de Bosson qui prend sa source dans le bois de Berleur, arrose Grimonster, trou de Ferrières, se jette dans la Lambrée sous-affluent de l’Ourthe.
Les ruisseaux de la commune sont en général peu sinueux, ont un fond caillouteux et un débit très faible, sont presque à sec en été, peu poissonneux, sauf celui du Pouhon qui contient beaucoup de truites. Dans leurs rares méandres, la rive concave forme un golfe utilisé en été par les baigneurs ( pré au Fourneau ). La rive convexe est utilisée comme lavoir ou comme abreuvoir ( Fond de la ville ).
Etangs : l’étang du moulin traversé par le ruisseau et qui alimente le moulin à eau.
le vivier des Awirs, situé sur la route d’Awan, non loin du cimetière.
les mares et marécages sont nombreux du côté de Havelange; ils sont semés de joncs.
Puits : il n’existe dans la commune aucun puits à l’extérieur des habitations. Dans la cave de quelques maisons (Jacquemin-Cornet-Mossay-Flohimont) il existe une citerne qui recueille les eaux pluviales.
-l’étang du moulin.
CULTURES :
Pommes de terre : espèces : édouard-françaises-milanaises-cornes de chèvres-boules d’or-industries-plates.
rendement : 20.000 kg à l’hectare.
utilisation : alimentation des personnes et des animaux.
Froment : rendement : 2.500 kg à l’hectare.
utilisation : farine-panification-son-vaches-porcs.
Seigle : rendement : 2.000 kg à l’hectare.
utilisation : pain pour chevaux et pour vaches.
Avoine : rendement : 2.200 kg à l’hectare
utilisation : chevaux.
Orge : rendement : 2.800 kg à l’hectare.
utilisation : porcs.
Betteraves : rendement : 60.000 à 70.000 kg à l’hectare.
utilisation : nourriture du bétail.
Trèfle : rendement : 3.000 kg à l’hectare.
utilisation : nourriture des chevaux.
Hervé de Potter, Arthur Martin, ?, Emile et Jules Meurice. (collection Anne-Marie BOUDART)
ELEVAGE :
ferme Quoibion : 50 vaches - ferme Gabriel : 30 vaches - ferme Grodent : 40 vaches , race du pays : grise-roussette.
ferme Quoibion : 20 à 25 chevaux - ferme Gabriel et Grodent : 5 à 10 chevaux , race brabançonne croisée ardennaise.
ferme de Harzé : 200 porcs - ferme Gabriel : 75 porcs.
ferme Quoibion : 300 à 400 poulets.
INDUSTRIES :
Il n’existe à Harzé aucune industrie spécialisée sauf celle du fromage. A la ferme Gabriel et chez Mr. Bonmariage on fabrique des fromages avec du lait entier. La plupart des cultivateurs écrèment eux-mêmes leur lait et font du beurre. Ils envoient aussi le lait à la fabrique Nestlé à Hamoir ou leur crème à la beurrerie du Pays d’Aywaille ou de Jeneret (Ouffet). Des camions-autos viennent journellement prendre au domicile de chaque cultivateur le lait ou la crème.
Les bois communaux et privés sont régulièrement exploités. Les produits de ces bois sont utilisés les uns pour charpenter les mines du bassin liègeois, les autres après être passés à la scierie servent aux menuisiers. Le bois de chauffage est beaucoup moins employé qu’autrefois. Les prix qu’on en obtient sont peu élevés. La vente de coupes par petites parcelles aux amateurs locaux a néanmoins persisté. Les piquets de clôture en chêne, en pin ou en épicéa sont fort demandés.
Marcel POLET au travail avec son meilleur ami, son magnifique cheval de trait ardennais, dans les bois de Spa en 1990.
(Merci à Louis POLET pour cette photo de son papa).
CHASSE :
La chasse a été louée en 1928 pour un terme de 9 ans moyennant 28.750 francs annuel pour 675 hectares qui sont bien peuplés en chevreuils, faisans, lièvres et perdrix. Les sangliers sont rares et régulièrement détruits. Les lapins sont pratiquement inexistants dans tous les bois situés à l’est de la route Liège-Bastogne, mais à l’ouest de cette route en divers endroits et surtout à Mahousseux ,bois du Pouhon, Betnay et bois de Xhoris ils sont très abondants.
Il n’existe pas de droits d’usage proprement dits. Le pâturage a complètement disparu ainsi que l’essartage de nos bois. Il est même assez rare qu’on y vienne ramasser le bois mort ou couper des litières mais la cueillette des myrtilles assez abondante dans certains bois est toujours en honneur.
LA HALLE :
La halle se trouvait en face de la maison Legrand, juste au point de jonction de la grand'route et au chemin (Thier de l'Ete) qui allait à l'ancienne église. Il y avait là un bâtiment qui tombait en ruine. Le 17 octobre 1730 à l'assemblée des plaids généraux ( voir plus loin ) il fût résolu de le détruire. Les débris furent vendus le 17 mars 1731 pour 18 écus à Baudouin Lierneux.
Au centre de la photo on aperçoit l'atelier de Ferdinand Bouchat où l'on pouvoir voir des traces de la Halle.
LE MOULIN BANAL :
Il existait dans la seigneurie un moulin à farine dit banal, c'est-à-dire à l'usage des habitants moyennant redevance, chaque habitant était obligé d'y faire moudre son grain.
LA FRANCHE BRASSINE :
Tous les manants devaient faire brasser leur bière à la brasserie banale. Le locataire de celle-ci avait le droit de tenit une auberge. A côté de la taverne se trouvait la salle de justice où se déroulaient les plaids généraux.
LES PLAIDS :
Les plaids généraux étaient des assemblées des habitants de la communauté pour tout ce qui touchait ses intérêts. Ils se tenaient 3 fois par an. C'est là que l'assemblée nommait son bourgmestre et ses assesseurs, délibérait sur la question de la coupe des taillis, répondait à la demande des habitants qui voulaient bâtir avec du bois de commune.
Ils se réunissaient quand il s'agissait de se grouper pour soutenir un procès ou pour en intenter un quand le seigneur empiétait sur leurs droits. Les plaids de quinzaine ou de justice étaient présidés par le mayeur, l'officier y demandait à la cour de justice condamnation de ceux contre qui les sergents ou les agents forestiers avaient verbalisés. C'était généralement des délits mineurs comme des bagarres, des injures, des délits de chasse, du braconnage...De très nombreux procès verbaux ont étés retrouvés mais malheureusement quasi tous indéchiffrables car le clerc-juré y écrivait à l'audience et pressait ainsi son écriture.
LA VIE AU CHATEAU :
Les habitants des châteaux-forts passaient une existence fort triste dans leur froide et sombre demeure. Pour occuper leurs longs loisirs les nobles châtelaines s'appliquaient avec une habilité remarquable à la confection d'immenses tapisseries dont plusieurs spécimens magnifiques sont parvenus jusqu'à nous. Mais les hommes trop ignorants pour distraire leur ennui par la lecture, passaient au dehors la plus grande partie de leur temps, tantôt s'exerçant au maniement des armes, tantôt chassant ou prenant part à quelques expéditions militaires.
Parfois de joyeux ménestrels, arrivant à l'improviste, égayaient pendant quelques jours par leurs jeux, leurs récits et leurs chants, la vie monotone des habitants du château.
PRISE DE POSSESSION DE LA SEIGNEURIE PAR LE SEIGNEUR :
Les mayeurs et échevins introduisaient le nouveau seigneur dans la réelle possession de ses biens en lui remettant un gazon pris dans le chemin et en lui mettant en main une branche d'arbre coupée dans la forêt. On l'introduisait ensuite dans l'église où il mettait la main à la cloche afin que personne n'ignorât le fait de sa prise d'autorité.
L'installation des divers barons de Rahier qui furent seigneurs de Harzé est relatée dans les registres de la cour de justice de Harzé.
COUTUMES :
Nouvel-an : quand on se rencontre,on se salue en disant ' bonne année ", les enfants reçoivent leurs étrennes, chaque famille cuit ses délicieuses galettes.
Epiphanie : la veille de l'Epiphanie, les enfants vont " hâyi ", ils vont de porte en porte en chantant la chanson des rois mages et terminent leur refrain par ces mots : " une petite " haye " , Madame, à l'qwenne di voss' planchi "et on leur jette ou on leur distribue des pommes, de la monnaie.
1er dimanche de carème : les enfants récoltent des fagots, on fait le " grand feu " et, une tradition prétend que, lorsqu'on saute 7 fois le grand feu alors que celui-ci commence à décliner, on est préservé des coliques.
Kermesse : c'est le jour choisi par les parents ou amis qui sont partis du village pour se réunir à la maison paternelle. On sert un bon diner. L'après midi,on fait une petite promenade au carrousel et le soir on va au bal.
Mariage : quand un veuf ou une veuve se remarie, on lui fait l'honneur d'un " charivari " ( on pêltaye ). A la tombée du jour, de joyeux compères, armés de trompettes, de sifflets, de vieux poêlons, de couvercles, s'en vont à la proximité de la demeure de l'intéressé et lui jouent un air de musique inédit et très désagréable à ses oreilles.
Dimanche : à la sortie de la grand'messe, à 11 h, les hommes font un brin de causette sur la place devant l'église; ils discutent politique, affaires, du temps, des récoltes et vont souvent terminer leur entretien au café; puis ils s'en retournent diner chez eux. Après le diner, les jeunes gens vont au football, aux courses de vélo, au cinéma. Le soir, en été, ils vont à la fête dans les villages voisins, en hiver, ils vont au concert, au bal, soit à Harzé,soit dans les localités voisines, surtout à Havelange, Paradis, Lorcé, Xhoris, Werbomon
CRAMIGNON :
I) Il est un beau village où chacun veut chanter, pour fêter tous en choeur nos grandes libertés
refrain : ah ! ah! ah ! dihémme y avéf d'jà passé (bis)
II) N'ayant pas de vapeur pour vous y transporter, de la route admirez les sinuosités
III) En arrivant soudain tout rempli de gaieté, attention à la mine car elle va détonner
IV) Le tunnel de verdure où vous vous engagez, de notre fier village vous masque les beautés
V) Assis sur un coteau et de monts encadrés, de tous les citadins il est bien admiré
VI) En ce grand jour de joie il est tout pavoisé, les échos se renvoient : vive la liberté
VII) Dans sa masse importante le château fait rêver, les voyageurs surpris de tant de majesté
VIII) Les luttes d'autrefois qui pourra les narrer, et nous redire les noms de ses preux chevaliers
IX) Un petit ruisseau coule dans nos prairies,caché, ce n'est qu'a son murmure que vous le devinez
X) Mais si l'ouragan gronde il faut s'en défier, débordant nos maisons il peut nous déloger
XI) Acclamons les fanfares dont les pas redoublés, mettent dans nos coeurs une note de gaieté
XII) De nos bons magistrats nous devons respecter, la sagesse et surtout la douce autorité
XIII) Le nom de ce village,l'avez-vous deviné ?, depuis longtemps déjà on l'appelle Harzé
XIV) Enfants de nos vallons qui tous nous entendez, gardez le souvenir de nos festivités
N.B. : cramignon harzéen composé à l'occasion des fêtes du 75 ème anniversaire de l'indépendance nationale. Composé par l'abbé Amand et Mr.Lesenfants, instituteur à Harzé. Ce cramignon devait se chanter sur l'air de " L ' avez - v ' vèyou passer " de Nicolas Defrecheux. Le refrain en wallon devrait normalement s'écrire : " ah ! ah ! ah ! dihez - m ' i av ' dèdja passé " .
Le 10 juin 1906 au château de Harzé, une manifestation a été organisée en l'honneur de la châtelaine du village Mademoiselle Louise Fermont. Un chant de cramignon a été composé pour cet évènement.
VALEUREUX LIEGEOIS pour les couplets et ACCOREZ TOS AL FORE A LITGE pour le refrain.
1) nos vi chestait d'Harzé
est oùe habité
par ine bonne chatelinne,
elle fait des charités
et,sin jamais compter
elle donne à mains plinnes
refrain) et tos essonle et cramignon
criant,chantant sos tos les tons
vive Mademoiselle Fermont !
vive Mademoiselle Fermont !
2) elle donne di l'argin
et minme des bons vins
a malades tote l'annèe,
et-ce païe li médecin
et les médicamins
pos totes leu maladèes
3) elle fournihe les vêtemints
a tôtes les pauvres gins
qui sont cnohous d'lèe,
et-ce fait travaï
baicau des ovris
a bonnes journèes
4) elle a fait placer
on magnifique âté
et nosse nouve èglise,
des belles estations
et on banc d'communion
des vrais dons d'marquise
5) elle a fait cadeau
d'on bai nou drapeau
a l'fanfare "l ' espérance",
ossi nos musiciens
turtos bin contins
fsais des réjouisances
6) pos l'shabitants d'Harzé
et d'autres localités
c'est-ce ine vraie providence,
pos tos ses binfaits
nos l'y offrant s'portrait
et tote nosse ricnohance
7) ossi nosse bon mayeur
a volou à si honneur
organisé ine fiesse,
hommes,femmes et èfants
oùe nos manifestant
turtos pleins d'allégresse
8) en ine album charmant
qui nos l'y présentant
nos avons volou scrire,
nos noms et nos prénoms
et même nos professions
elle les pôrait relire
9) bonheur et santé
païe et félicité
honneur à nosse châtelinne,
tant qui nos vicrans
nos l'respectèerans
comme ine souverinne.