Le territoire de la localité fut habité dans les temps les plus anciens, on y a retrouvé des traces de populations préhistoriques (silex taillé) et des peuplades celtiques (menhir de Havelange) et gauloises (au IVe siècle avant J-C la région est peuplée par les Belges). Ensuite vint la période romaine (50 avant J-C -450 après.J-C), Havelange (hameau de Harzé) est d'origine Gallo-Romaine.
Harzé (Harenzey) est cité pour la première fois dans un acte de 890.
Cette carte montre la division des royaumes francs après le traité de Verdun en 843.
Par le traité de Verdun en août 843, les trois fils survivants de Louis le Pieux, les petits-fils de Charlemagne, se partagent ses territoires en trois royaumes. Harzé et la région fait partie de la Lotharingie.
Le tableau ci-dessous récapitule l'histoire de la Belgique.
Les diverses dynasties qui se succédèrent à la tête de la seigneurie :
de Montaigu:
Dans une charte de l'abbaye de St.Hubert de 1064 la comtesse Ermengarde (Ermentrude, Ermentrudis) (°vers 1015 - + après 1064) est citée "de Harenzey" du titre de son douaire par son premier mari.
Cette fille de Hermann de Grandpré (°vers 992 - + après 1064) et petite-fille d'Hildrad (Hezelin, Hescelin) 1er de Grandpré (°vers 970 - + vers 1020 Palestine) va épouser en seconde noce Gozelon Ier de Montaigu (Gozelo, Gozilon, Gothelon, Gozelin, Goslon) (°vers 1009 - + 1064) comte de Montaigu-en-Ardenne, de Huy et de Behogne, Seigneur de Rochefort, Avoué de Saint-Barthélémi de Liège, Avoué de Liège et de Dinant.
Dans cette charte, le père Bertholet y rapporte que : "Ermentrude de Harenzey, qui, consolée de la douleur dont elle avait été pénétrée par la mort de son mari, donna, du consentement de ses fils le comte Conon, Rodulphe, Gondon, Jean et Henri, et de ses frères le comte Hezelin, Raynald et Bauduin, en 1064, pour le repos de son âme, son alleu d'Estinne, dans la prévôté de Durbui, avec toutes ses appartenances, à l'abbaye de Saint-Hubert, a condition que l'abbé et les moines iraient pendant une journée de chemin au devant de leurs corps, pour les prendre et les enterrer dans le cimetière de Saint-Hubert."
Ce mari mort en 1064 est donc Gozelon Ier de Montaigu qui est le second mari d'Ermentrude. La chronique de Saint-Hubert, dite Cantatorium, nous rapporte sa mort : "Gozelon s'étant emparé violemment de la ferme que les religieux de Saint-Hubert possédaient à Marloie, fit main basse sur tout ce qu'il lui convenait et autorisa sa suite à piller les serfs qui l'habitaient. Après cet exploit, il passa la nuit dans les jeux et les ris; mais, au point du jour, il mourait, frappé de la vengeance divine. Suivant les désirs qu'il avait exprimés en mourant, son épouse Ermentrude chargea ses principaux officiers d'aller offrir à l'abbé de Saint-Hubert une juste réparation, et lui demanda même pour le défunt la sépulture dans le monastère. L'offre et la demande furent accueillies." Voici donc l'explication de la donation faite à l'abbaye de Saint-Hubert en 1064.
L'identité de son premier époux n'est pas certaine et plusieurs hypothèses sont avancées par différents historiens : son premier mari serait Arnoul (Arnould) de Looz (+ 1040). Ce couple n'aurait pas eu d'enfant. Mais Arnoul aurait épousé 'une autre Ermengarde, de Hornes. Pour d'autres, il s'agirait de N de Harenzey (en généalogie N veut dire inconnu), au vu du titre d'Ermentrude qui est de Harenzey à son mariage avec Gozelon, ce qui ne nous avance pas plus. Certains historiens écrivent même que cet époux inconnu serait le second mari d'Ermentrude, ce qui me parait improbable.
Harzé relevait à cette période du comté du même nom (Montaigu est une montagne de la rive gauche de l’Ourthe face au village de Marcourt qui a donné son nom aux comtes réputés descendre des Normands qui occupaient la région au IX° siècle et au château du même nom), tout en gardant une certaine autonomie.
Gozelon et Ermengarde eurent 6 enfants dont Conon de Montaigu (°vers 1060 Montaigu - + 30 avril 1106 château de Dalhem, Belgique) Seigneur de Rochefort, Avoué de Dinant. Conon fut un seigneur illustre, il prit une part honorable aux principaux évènements de son pays. Il fut du nombre des princes qui concoururent à l'établissement du Tribunal de Paix, une des plus sages institutions du moyen-âge. Le 15 août 1096, il accompagne Godefroid de Bouillon, en emmenant ses deux fils, à la première croisade. Ils assiègent Antioche où il se distingua par des actions d'éclats, mais il y déplora la perte de son fils ainé Gozelon. Il fit également des prodiges de valeur lors de la prise de Jérusalem en 1099 (nommé par Albert d'Aix (chroniqueur allemand du 12e siècle) parmi les premiers qui entrèrent à Jérusalem).
Conon se marie avec Ide (Ida) de Fouron (°vers 1070 - + entre 1096 et 1100 Montaigu), et aura 2 enfants dont Lambert de Montaigu (°vers 1080 Montaigu - + 1147) Seigneur de Montaigu, Comte de Clermont-sous-Huy. Accompagne son père à la croisade, escalade un de premiers les murs de Jérusalem, le vendredi 15 juillet 1099 (Guillaume de Tyr, historien des croisades). Il fut l'un des bienfaiteurs de l'abbaye de Flône, en 1136, il permit aux religieux de prendre, dans ses forêts de Clermont, le bois nécessaire à leur couvent. Lambert fit aussi don à ce monastère de la moitié d'une vanne sur la Meuse avec des droits d'usage dans son alleu de Clermont.
Lambert épouse Gertrude de Louvain avec qui il a 1 fils, Godefroid de Montaigu ( + vers 1161) (Geoffroy), Seigneur de Montaigu, Seigneur de Jodoigne, Seigneur de Rochefort (2e), Comte de Duras et du Condroz, Avoué de Saint-Trond. Lui aussi sera bienfaiteur de l'abbaye de Flône en "lui permettant d'enlever chaque jour une voiture de bois vif dans sa forêt de Clermont". En 1154, il cède à l'abbaye d'Averbode sa part dans l'alleu de Bolderberg. Il donne aussi à l'abbaye de Saint-Hubert son alleu de Bande avec toutes ses dépendances. En 1147, il fait la guerre à Henri, comte de Laroche et dévaste les terres de soumises à l'abbaye de Stavelot dont le comte de Laroche était avoué. Plusieurs luttes déchiraient alors la Lotharingie, elles furent le prélude d'une guerre plus cruelle qui éclata en 1150 entre Henri de Leyen, évêque de Liège, et le comte de Namur. Godefroid se joint alors à l'évêque et ravage les meilleurs et les plus riches domaines de l'abbaye de Stavelot, notamment la terre d'Ocquier qui fut livrée au feu et au pillage. Une bataille eut lieu dans la plaine d'Andenne où l'armée liégeoise, pourtant inférieure en nombre, avec Godefroid de Montaigu parmi ses chefs, tailla en pièces les troupes namuroises, détruisit le pont jeté sur la Meuse en face d'Andenne et mit la ville à sac et à feu.
Godefroid s'unit avec Julienne de Duras (° vers 1097 - + vers 1164) et auront 6 enfants dont Gerberge de Montaigu (°vers 1146 - + vers 1206).(Gerberge de Looz-Duras), Dame Héritière de Rochefort, Dame d'Esneux et de Duras.
Harzé fait ensuite partie, avec Aywaille, de l'enclave luxembourgeoise qui contrôle la traversée de l'Amblève par la route ancienne reliant Liège à Durbuy.
-de Clermont:
Gerberge se marie avec Wéry III de Walcourt ou de Clermont (°1145 - + 29 juin 1206 , à l’âge de 61 ans).(Wéry de Walcourt-Rochefort) Comte de Rochefort (1148-1206), Seigneur de Walcourt (1148-1206), Seigneur d'Aye, de Jemeppe, de Marloie, d'Hargimont, de Humain, de Sinsin Haute, de On, de Thys et de Forrières, Seigneur d'Hamerenne (1188-1206), Seigneur d'Eprave, de Lessive et autres lieux, Avoué de Dinant (1188-1206). Ils auront 6 enfants dont Jacques I de Clermont ( + vers 1234). (Jacques de Walcourt-Rochefort), Seigneur de Rochefort (1206).
Jacques I épouse Sibille de Beaufort (°vers 1210 - + le 19 août 1278) et 3 enfants naîtront de cette union, dont Jacques II de Clermont (+ avant 1268) (Jacques de Walcourt) Comte d'Esneux, Chevalier.
Jacques II s'unit avec Ide (ida) de Velpen et auront 2 enfants dont Louis de Clermont (+ 11 janvier 1321). Seigneur de Harzé et de Borsu,Chevalier. Il fut enterré dans la chapelle du château de Harzé.
Louis se marie avec Isabeau de Bellestre et de Bohain (+ 3 août 1350) et auront 1 fils, Wéry de Clermont (+ entre mai 1362 et le 15 juin 1364) Seigneurde Harzé, Voué de Franchimont. Cet authentique et noble Seigneur de Harzé joua le rôle de pacificateur entre les chefs de nos principautés, duchés et comtés. Lui aussi fut inhumé dans la chapelle du château (voir la page l'église St.Jacques de Harzé).
Wéry épouse Jeanne de Julemont (+ 1365) et aura 6 enfants dont Louis de Clermont et celui-çi aura 3 enfants dont Jeanne de Clermont qui s'unira avec Jacques de Beaufort-Celles, Ecuyer - Seigneur de Celles et de Gramptine - Seigeur d'Olne en 1382.
-de Beaufort-Celles :
Jacques de Beaufort-Celles mourut vers 1395 et ce fut un de ses fils qui lui succéda comme seigneur de Harzé
Louis de Celles, seigneur de Harzé, Fanson, Scry, Gramptinne, châtelain de Logne, fit relief de l'avouerie de Franchimont en 1420. Il épousa Isabeau de Hontoy et laissa Harzé, à sa mort le 29 novembre 1437, à son fils ainé
Jean de Celles, seigneur de Scry, de Fanson et de Harzé, décédé en 1454, la seigneurie passa alors à son frère
Louis de Celles, fit relief de l'avouerie de Franchimont en 1456, seigneur de Scry, de Fanson et de Harzé. C'est lui qui fut sous-engagiste de la forteresse de Logne contre paiement de 2000 florins du Rhin à Jean de la Marck, seigneur d'Arenberg et seigneur engagiste de Logne.
Cette engagère fut fatale à Louis de CELLES : elle liait son sort aux aventuriers qu'étaient les de la Marck. Après la fameuse journée de Brusthem (29-10-1467), marquée par la victoire de Charles le Téméraire et Louis de Bourbon sur les Liégeois révoltés, journée funeste pour les de la Marck, Louis de CELLES, ne se sentant plus en sécurité, vendit la seigneurie de Harzé et l'avouerie de Franchimont à Guillaume de la Marck pour la somme dérisoire de 400 florins. Il prit la fuite et se réfugia à Sedan, auprès d'Everard de la Marck. Guillaume s'autorisa de cet acte et des circonstances pour s'installer dans toutes les possessions de Louis de CELLES. On ne sait si ce dernier revint jamais d'exil.
-de la Marck :
Guillaume de la Marck dit le Sanglier des Ardennes, décapité à Maastricht le 18 juin 1485. Un des plus puissants seigneurs de la Principauté de Liège. C'est sur son instigation que Louis de Bourbon, Prince-évêque de Liège, fut assassiné le 30 août 1482 à Liège. Seigneur de Lummen, de Verperay, d'Aigremont et de Logne, Seigneur de Harzé le 25 septembre 1479 et la même année c'est son frère qui est devenu possesseur de Harzé,
Adolphe de la Marck qui mourut avant le 20 décembre 1485 sans laisser d'enfants. On ne connait pas le successeur immédiat d'Adolphe mais ce qui est sûr c'est qu'en 1519,
Everard IV de la Marck (+ 22 novembre 1531 à Bruxelles) Comte de le Marck et d'Arenberg, Seigneur de Neufchâteau et de Harzé, Capitaine de Bruxelles, nommait son fils bâtard:
Robert Ier de la Marck châtelain et concierge de sa maison de "Harsey", marié à Mathilde de Montfort, il mourut en 1541 après son fils Robert II (°01 mars 1506 - + 30 mars 1536) qui avait eu quatre enfants dont
Robert III de la Marck qui lui succéda comme seigneur de Harzé, marié à Anne (Agnès) de Glymes-Berghes, il mourut le 4 octobre 1544 sans enfants et c'est sa soeur Marguerite (°15 février 1527 à Reickheim - + 18 février 1599 à Zevenbergen), Princesse-Comtesse d'Arenberg et de Naeltwijk qui hérita de la seigneurie.
-de Ligne :
Son mariage en 1547 avec Jean de Ligne (°vers 1528 - + vers 24 mai 1568 à la bataille d'Heiligerlée où il tua le comte Adolphe de Nassau), Baron de Barbençon, Comte d'Arenberg, Seigneur de la Bussière et de Gouy, établi Gouverneur de Frise par le roi Philippe II , fait Chevalier de l'ordre de la Toison d'Or par Charles-Quint, l'empereur Maximilien II le créa prince de l'Empire en 1568 en considération de ses services, Général des Armées hispano-impériales, inaugure une nouvelle dynastie de seigneurs de Harzé. Marguerite de LA MARCK
Jean de LIGNE et son armoirie
Jean de Ligne mourut en 1568 et c'est son second fils qui lui succéda,
Robert de Ligne (°1564 - + 3 mars 1614), baron de Barbançon, comte d'Aigremont, Pair de Hainaut, Seigneur de la Buissière et de Merbe, capitaine des archers de la garde de l'archiduc, à sa mort c'est son fils
Albert de Ligne (°1600 - + 1674 à Madrid) , fut créé par l'empereur Ferdinand III, duc et prince de Barbanson, comte d'Aigremont et de la Roche en Ardennes, chevalier de la Toison d'or et gouverneur de Namur, porta le Sceptre à la Pompe funèbre de l'Archiduc Albert le 12 mars 1622, qui devint seigneur de Harzé. Il vendit la seigneurie de Harzé en 1625 au général Comte Ernest de Suys pour équiper une armée à ses frais et seconder Ambrogio Spinola (militaire génois qui servit dans les armées espagnoles) pour, notamment, s'emparer de la ville de Breda lors de la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
-de SUYS:
Ernest de Suys (°avant 1599 - + 1645, peut-être le 3 août à la bataille de Nordlingen en Allemagne) appartenait à une famille noble de Hollande, devenue liégeoise depuis deux générations. Il était fils de Jacques de SUYS, mort le 08 janvier 1599. Ce gentilhomme de la Chambre du Prince-Evêque de Liège Ernest de Bavière, était l'époux de Georgine de LYNDEN, morte le 16 janvier 1635 et enterrée au vieux cimetière de HARZE. Ernest de SUYS était le petit-fils de l'humaniste et poète latin Jacques de SUYS.
Ernest de SUYS, qui s'était déjà illustré dans la guerre de trente ans, fut, en récompense, créé baron par l'Empereur Ferdinand II d'Autriche le 23 avril 1629. Seigneur de NEDERVEEN, de CLINGELARDE, de KOERICH, Villenstrasse, Calonne et HARZE, baron de Doubadel depuis 1629, Ernest de SUYS fut créé comte du Saint-Empire par Ferdinand III le 11 avril 1639. Il mourut en 1645, après avoir combattu pendant 25 ans dans la guerre de 30 ans au service de la cause impériale, en s'élevant jusqu'au grade de général commandant l'artillerie de l'armée des Empereurs Ferdinand II et III. Il fut enterré, selon son voeu, dans la crypte de l'église St-Remacle à STAVELOT et son épouse, Ernestine de Lynden l'y rejoignit en 1654.
la fille d'Ernest de Lynden, Ernestine se marie vers 1631 avec Ernest de Suys Ernest de SUYS
et ci-dessous le tableau toujours présent dans la salle des comtes du château.
Ernest de Suys termina la reconstruction du château commencée par les de Ligne et lui donna les dimensions imposantes et l'aspect majestueux qu'on lui voit aujourd'hui. Sa fille Ernestine épousa en 1672 Ferdinand d'Aspremont-Lynden.
-d'Aspremont-Lynden :
Ferdinand mourut en 1689. En 1697, Albert de Suys qui avait été désigné, en vertu du testament d'Ernestine de Lynden, comme héritier de la seigneurie occupait le château de Harzé. Les conditions du testament n'ayant pas été remplies, Albert fut condamné à restituer la seigneurie à sa tante Ernestine. Arrêt de Metz de 1697. (Arrêt du 16 juillet 1697, portant annulation d'une sentence du 30 octobre 1696, et condamnant Albert, comte de Suys, comme Ernest-Ferdinand Héritier de, comte de Suys, à la restitution de la terre de Harzé.).
La fille unique de celle-ci, la Comtesse Claire Joséphine, baronne de Froidcourt (Stoumont), dame de Wégimont, de Melen, de Harzé,épousa le 24 septembre 1700 Frédéric d'Eynatten (°1 avril 1677 - + 1747). Le père de celui-çi, Guillaume‑Théobald d d'Eynatten, était seigneur de Rémersdael, fils de Jean-Henri, qui avait acquis en 1648, en indivis avec son cousin Winand d'Eynatten d'Obsinnig, la seigneurie hautaine de Hombourg. Sa mère était Catherine-Elisabeth d'Eynatten d'Obsinnig, fille de ce dernier. Après la mort de son père et de son oncle Jean‑Théobald d'Obsinnig, il réunit entre ses mains les trois seigneuries.
-d'Eynatten :
C'est sous l'égide de Frédéric d'Eynatten que fut reconstruit le vieux moulin banal, la conciergerie, les bâtiments se trouvant au fond de la grande cour et diverses murailles. Ses vexations et son despotisme indisposèrent les habitants qui conservèrent longtemps de lui un souvenir odieux. Le comte Frédéric d'Eynatten avait contracté de lourdes et nombreuses dettes, qui le forcèrent à hypothéquer et à aliéner une grande partie de ses biens.
Devenu colonel d'un régiment de dragons pour l'électeur de Bavière, il saisit cette occasion de quitter Harzé. La comtesse Claire accompagnait son mari dans les déplacements de son service militaire. Leur situation financière ne leur permit pas de conserver les biens de Harzé qu'ils avaient mis en location en 1732 et qu'ils aliénèrent en 1738 en faveur de Louis Ignace de Rahier. Sa mort en 1747, marquait l'extinction de la branche de Rémersdael de l'important lignage des Eynatten qui, originaire de la localité de ce nom, avait étendu par des alliances ses ramifications dans toute la contrée.
-de Rahier :
Louis Ignace de Rahier (°vers 1695 - + 10 janvier 1749 à Harzé), Baron de Rahier, Seigneur de Preisch, de Sûre et de Harzé, sans enfant et endetté à son tour vendit Harzé en 1747 à son frère
Jules Ferdinand de Rahier (°vers 1690 - + 1752), Baron de Rahier, Comte d'Esneux, Seigneur delle Heid, de Florzé, du Lavoir, de Linsmeau, de Harzé et du ban de Sprimont. Sans descendance ce fut ensuite son frère
Ferdinand Joseph Henri de Rahier (°vers1685 - + 9 décembre 1759 à Harzé) Baron de Rahier et de Fraipont, Comte d'Esneux, Mayeur de Rahier, Sire de Rahier, Seigneur d'Izier, de la petite Bomal, de Sûre, de Harzé et de Froidcourt, Chambellan de Joseph Clément de Bavière, prince de Liège. Il se marie avec Marie Agnès de Berlaymont (+ 5 mai 1776 à Rahier). Ils eurent 9 enfants dont :
Ferdinand François Florent de Rahier (°4 février 1725 - + 13 février 1772 à Florzé), Baron de Rahier et de Fraipont, Comte d'Esneux, Mayeur de Rahier, Sire de Rahier, Seigneur delle Heid, de Florzé, du Lavoir, d'Izier, de Froidcourt, de Noiremont, de Renier, de Chefsonfosse, de Villers-aux-Tours, du ban de Sprimont et de Harzé. Mort célibataire (enterré dans l'église de Harzé), ses biens sont partagés entre ses frères et soeurs et c'est un des ses frères qui hérite de Harzé :
Louis Claude Joseph de Rahier (°20 mars 1726 - + 28 janvier 1809), Baron de Rahier, Seigneur de Villers-aux-Tours, delle Heid, du ban de Sprimont, de Sûre, du Lavoir et de Harzé. Il s'unira avec Marie Anne Hauvast (+ 24 janvier 1804) et aura 2 enfants qui mourront avant lui. Il se remarie en 1804, à 78 ans !, avec Marie Catherine Philippart et aura une fille. Mais toutes deux décéderont quelques mois après lui (juillet 1809) et c'est sa soeur
Marie Antoinette Henriette de Rahier (°21 avril 1731 + 29 février 1816 à Liège), Baronne de Rahier, Chanoinesse d'Andenne, dernière Dame de Harzé, qui arriva à Harzé. A sa mort et sans enfant, tous ses biens iront à ses cousins germains issus de Florent de Berlaymont. Le portail de la cour d'honneur du château, daté de 1753, est surmonté des armoiries jumelées des Rahier et des Berlaymont. Mariée tardivement avec le comte de Woestenraedt, elle tenta de perpétuer le nom de Rahier en exigeant que les enfants qui viendraient à naître du couple portent son nom et non celui de son mari. Mais le couple resta sans enfant et divorça rapidement. Avec elle disparut donc la prestigieuse famille.
Il est à noté que le dernier représentant masculin de cette famille, Jules Ferdinand Louis, frère de Marie, Louis et Ferdinand, atteint de troubles mentaux, mourut au château de Harzé le 30 novembre 1813. Selon la tradition, il aurait dit, sur son lit de mort : "Avou mi, vola tote li Rahelreye â djâle..." Traduction : "Avec moi, voilà toute la famille de Rahier au diable" (éteinte).
Histoire de Rahier : http://users.skynet.be/fa839180/index.html
-de Berlaymont :
les héritiers de Ferdinand de Berlaymont vendirent Harzé en 1842 au notaire Aubert, de Ciney.
En 1873, Pierre Fermont acheta le château et la ferme de Harzé, qui en faisait partie. Il fit construire la nouvelle ferme.
Sa fille Louisa légua toutes ses propriétés en 1886 à sa cousine Melle Dekens qui épousa en 1908 Edgar de Potter d'Indoye.
Edgard de POTTER D'INDOYE à droite sur la photo du haut accompagné probablement de membres de sa famille. Merci à Mary LOVELL-Boston-USA pour ces belles photos que son père Frank LOVELL, soldat dans la 9e division d'infanterie et de passage au château de Harzé le 11 septembre 1944, a ramené dans son pays après la guerre.
Celui-ci restaura le château avec beaucoup de soin entre 1909 et 1924. L'entrée du côté Nord avec ses deux tourelles fut son oeuvre. Le pur joyau qu'est la salle des comtes reste son plus beau titre de gloire.
À sa mort le 7 mars 1924 au Cap Martin dans le sud de la France, son fils ainé, Hervé de Potter d'Indoye, hérita du château et de la ferme.
Monsieur Hervé de Potter d'Indoye et son épouse Madame Maud Ranscelot
enanin.p@gmail.com
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