"Un comte, seigneur de Harzé, était d'une avarice effrénée, d'une dureté excessive pour exiger des manants le paiement de la dîme, pour les obliger par tous les moyens à accomplir des corvées parfois surhumaines.
Dans le coeur même des épaisses murailles de son château, le comte avait fait creuser secrètement un réduit pour y cacher ses trésors : pièces d'or, bijoux etc. La nuit venue,il aimait aller repaître ses yeux de leur éclat et charmer ses oreilles de leur son.
Un soir, qu'il était occupé à ce divertissement, la trappe retomba sur lui, le murant ainsi dans ce caveau. Ne le voyant pas revenir, les gens de sa maison se mirent à sa recherche mais en vain.
Finalement, leur attention fut attirée par l'odeur fétide qui se dégageait de la trappe; l'ayant ouverte on découvrit le cadavre du comte. Celui-ci était mort de faim et de soif sur cet or qui, si souvent l'avait fait détester et que lui-même avait du tant maudire..."
Belle légende...mais est-ce vraiment une légende ? ...
Quand j'étais gamin, maman m'a montré un jour cette fameuse trappe...qui n'avait rien d'une trappe ! Pour moi, une trappe c'est un passage dans un plafond ou dans un plancher, ici il s'agissait en effet d'un réduit ( d'après mes souvenirs de 2 mètres sur 2 ) mais qui était fermé par une porte en fer extrêmement lourde et épaisse d'au moins 20 centimètres ! Il m'était totalement interdit d'aller seul dans ce réduit qui restait ouvert juste avec une grosse pierre qui bloquait la porte.
Maman me raconta cette légende un peu différemment : "ce comte détesté par ses gens, l'était encore plus par sa fille car il était très méchant et dur avec elle. Sachant que son père aimait se prélasser sur son trésor, en silence, elle bloqua la porte de l'extérieur alors que son paternel s'était endormi sur les pièces d'or. Elle fut aidée par des manants et personnes ne fit d'efforts pour retrouver cet homme mal aimé."
La dame blanche de Harzé
Le château possédait aussi une dame blanche, fille dit-on d'un hobereau (gentilhomme campagnard) du village. Un jeune seigneur de Harzé l'avait aimée puis abandonnée; de chagrin, la malheureuse était devenue somnambule.
Souvent la nuit à travers les campagnes, elle venait errer sous les murs du château de Harzé sur lesquels l'imagination populaire affirma bientôt qu'on la voyait se promener en chantant.
Il existe un simple et beau village, où le vent,
souvent,
en frôlant les murs du fier castel antique,
pratique
l'art des beaux troubadours. C'était pendant la nuit,
minuit
fit entendre un soupir qui m'effleura dans l'ombre
très sombre.
Un chant mélodieux s'éleva des bosquets,
bouquets
de verdure et de fleurs. Des paroles amères
fusèrent
vers le ciel étoilé. Mais voilà qu'il jaillit
du lit
des fossés, un ruban, puis une figure
si pure
que celle d'un enfant. Je m'aperçois alors
qu'il sort
une personne en blanc. C'était, m'a-t-on dit, celle
qu'appelle
ici-bas un serment qu'elle fit au seigneur
au coeur
noble, brave et vaillant. Il suivit une année
d'armée.
Puis ce fier hobereau disparut pour toujours
un jour.
Parfois, elle revient et, en chantant, elle erre
sur terre.
-Si vous pouvez me dire qui est l'auteur de ce joli texte, contactez moi. Merci.